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La proportion de femmes âgées de 15-49 ans excisées est passée de 28% en 2005 à 26% en 2011 (une baisse de 2 points soit 7,1%), selon une étude de la Direction du Développement du Capital Humain. Par contre, vue sous l’angle des filles, la proportion de mères ayant au moins une fille excisée est passée de 20% en 2005  à 6% en 2011 (une baisse de 14 points soit 70%). Ainsi comparée à leurs mères, les filles subissent de moins en moins la pratique des MGF, ce qui semble indiquer une renonciation graduelle des mères au recours à la pratique des MGF chez les filles.

 

Les résultats de cette étude ont été présentés, lors d’une rencontre avec la presse, en prélude à la célébration de la journée tolérance zéro excision le 6 février 2015. Les Représentants Résidents du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) et de l’UNICEF, la Directrice de la famille et la Directrice de l’ONG TOSTAN, ont discuté des résultats de l'étude sur la pratique des MGF chez les filles au Sénégal.

L’étude, réalisée par la Direction du Développement du Capital Humain, porte sur les déterminants, la dynamique de baisse et les sources de changement entre 2005 et 2010. Elle présente des données très intéressantes qui donnent un éclairage nouveau et révèlent que des changements sont entrain de s'opérerez.

Le mouvement  vers l’abandon des MGF est du à plus de 94% à une amélioration du comportement des femmes par rapport à l’excision et affecte toutes les catégories sociales de la population.

Cependant, malgré ce changement social constaté, certains facteurs continuent de pousser les femmes à poursuivre la pratique des MGF chez leurs filles. Ces facteurs sont par ordre d’importance : le statut d’excision de la mère (64,18% de contribution), son opinion par rapport à la continuation de la pratique (31,46% de contribution), l’âge de la femme (3,33% de contribution), sa croyance religieuse au sujet de l’excision (0,46% de contribution), son ethnie (0,44% de contribution), sa région de résidence (0,44% de contribution).