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 « Mon travail consiste à aller vers les populations et à leur parler de la santé et des bonnes attitudes ». C’est ainsi que se résume la journée de Saye Diouf âgée de 63 ans, relais communautaire depuis une trentaine d’années à Mbaladji.

Elle confie qu’elle a eu à vivre l’adage qui dit que tout début est difficile. « J’étais seule, toute seule. On me prenait pour celle qui  portait la mauvaise parole» dit-elle à voix basse. A l’époque, Saye Diouf  ne parlait pas encore de planification familiale mais juste de consultation prénatale, d’accouchement dans les structures de santé et de vaccination pour les enfants. Et, ce qui peut paraitre simple n’était pas tolérée par sa communauté. « Deux coépouses se sont même battues parce que j’avais convaincu l’une d’elle des bienfaits de la vaccination » raconte-t-elle.

Les méfaits des grossesses rapprochées l’amenèrent à parler de la planification familiale. « on perdait beaucoup d’enfants, les femmes vivaient mal leurs grossesses, alors j’ai introduit la planification familiale, ce fut une levée de boucliers. Des chefs religieux, traditionnels m’en voulaient à mort. Sûr qu’ils m’auraient chassée du village à la première occasion».

Mére Saye comme on l’appelle affectueusement dans le village ne démord pas. Durant cette période, elle a bénéficié d’un soutien de taille; celui de son mari, « il a toujours cru en moi et en mes activités. Aladji n’a jamais failli » dit-elle le sourire au coin.

Elle ferme les yeux et un sourire éclaire son visage. Saye Diouf parait vindicative. « J’avais raison, j’ai eu raison sur eux ! » s’exclame-t-elle. En effet, aujourd’hui les chefs de village et l’imam sont du même avis qu’elle et la soutiennent.

Mbaladji est un des villages où l’Organisation non gouvernementale Whepsa, grâce au soutien du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) forme des relais communautaires.

 L’infirmier chef de poste de Dealy explique, que la stratégie pour parler de la planification familiale aisément, a consisté en la formation d’abord des chefs de village et des imams. Ibra Faye, ajoute qu’il leur a été demandé, ensuite, de choisir un relai sachant lire et écrire pour promouvoir l’espacement des naissances. Le district sanitaire de Dahra qui polarise le Dealy et Mbaladji enregistre 309 relais communautaires.

Leur enrôlement a permis une bonne progression des indicateurs relatifs  au taux de prévalence contraceptive. De 8,1% en  2014 il est passé à 12,9% en 2015. Ces leaders religieux et traditionnels sont des alliés sûrs pour briser  certaines barrières socio culturelles non favorables à la santé de la mère et du nouveau-né.

Dans ce contexte, la pionnière des relais communautaires de Mbaladji a élargi sa cible. « Il m’arrive de parler  à des femmes non mariées, car avec la planification familiale elles peuvent éviter une grossesse non désirée et les Infections sexuellement transmissibles » argue Saye Diouf. « Mon travail consiste à aller vers les populations et à leur parler de la santé et des bonnes attitudes ». C’est ainsi que se résume la journée de Saye Diouf âgée de 63 ans, relais communautaire depuis une trentaine d’années à Mbaladji.

Elle confie qu’elle a eu à vivre l’adage qui dit que tout début est difficile. « J’étais seule, toute seule. On me prenait pour celle qui  portait la mauvaise parole» dit-elle à voix basse. A l’époque, Saye Diouf  ne parlait pas encore de planification familiale mais juste de consultation prénatale, d’accouchement dans les structures de santé et de vaccination pour les enfants. Et, ce qui peut paraitre simple n’était pas tolérée par sa communauté. « Deux coépouses se sont même battues parce que j’avais convaincu l’une d’elle des bienfaits de la vaccination » raconte-t-elle.

Les méfaits des grossesses rapprochées l’amenèrent à parler de la planification familiale. « on perdait beaucoup d’enfants, les femmes vivaient mal leurs grossesses, alors j’ai introduit la planification familiale, ce fut une levée de boucliers. Des chefs religieux, traditionnels m’en voulaient à mort. Sûr qu’ils m’auraient chassée du village à la première occasion».

Mére Saye comme on l’appelle affectueusement dans le village ne démord pas. Durant cette période, elle a bénéficié d’un soutien de taille; celui de son mari, « il a toujours cru en moi et en mes activités. Aladji n’a jamais failli » dit-elle le sourire au coin.

Elle ferme les yeux et un sourire éclaire son visage. Saye Diouf parait vindicative. « J’avais raison, j’ai eu raison sur eux ! » s’exclame-t-elle. En effet, aujourd’hui les chefs de village et l’imam sont du même avis qu’elle et la soutiennent.

Mbaladji est un des villages où l’Organisation non gouvernementale Whepsa, grâce au soutien du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) forme des relais communautaires.

 L’infirmier chef de poste de Dealy explique, que la stratégie pour parler de la planification familiale aisément, a consisté en la formation d’abord des chefs de village et des imams. Ibra Faye, ajoute qu’il leur a été demandé, ensuite, de choisir un relai sachant lire et écrire pour promouvoir l’espacement des naissances. Le district sanitaire de Dahra qui polarise le Dealy et Mbaladji enregistre 309 relais communautaires.

Leur enrôlement a permis une bonne progression des indicateurs relatifs  au taux de prévalence contraceptive. De 8,1% en  2014 il est passé à 12,9% en 2015. Ces leaders religieux et traditionnels sont des alliés sûrs pour briser certaines barrières socio culturelles non favorables à la santé de la mère et du nouveau-né.

Dans ce contexte, la pionnière des relais communautaires de Mbaladji a élargi sa cible. « Il m’arrive de parler  à des femmes non mariées, car avec la planification familiale elles peuvent éviter une grossesse non désirée et les Infections sexuellement transmissibles » argue Saye Diouf.