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L’auteur compositeur, Baba Maal,  a marqué de sa présence, le temps d’une matinée, la cérémonie de déclaration d’abandon de l’excision par 50 communautés à Gamadji Saré. «Certaines pratiques  qui se faisaient ne sont plus conformes à nos réalités en ce 21ème siècle » a-t-il affirmé en pular, aux parents, filles et garçons venus en masse. Il estime que les temps ont  changé et cela  doit se traduire par une meilleure santé, un mieux- être.  

Cet engagement de Baba Maal, Champion du Fonds des Nations Unies pour la Populations (UNFPA), est salué par le Représentant Assistant de l’organisation.  Moussa Faye rappelle que l’abandon de l’excision  donne l’opportunité aux filles de jouir de tout leur potentiel humain.

Il est revenu sur le  partenariat avec le Gouvernement du Sénégal, la société civile, les ONG et l’engagement des communautés, soutenus par le programme conjoint UNFPA-UNICEF qui a permis à  6.537 communautés de déclarer l’abandon de l’excision. Selon Moussa Faye, le Sénégal est donc sur la bonne voie, avec 80% d’hommes et de femmes, et y compris dans les communautés qui pratiquent l’excision, souhaitent l’abandonner.

L’adjoint au préfet de Podor a reçu les fiches d’engagement d’abandon de l’excision par les 50 communautés aux cotés de Coumba Thiam, Directrice de la Famille représentant la tutelle. Elle a insisté sur l’importance de cette journée qui s’inscrit dans le Plan Sénégal Emergent (PSE)  pour booster la protection des personnes vulnérables.

 Reprenant les textes inscrits sur les banderoles et autres pancartes « oui à l’abandon de l’excision », le représentant des chefs de village,  Thierno Malick Gueye a insisté sur le devoir de respecter l’engagement pris d’abandonner l’excision.

Baba Maal après avoir chanté « cri du cœur » qui dénonce les violences faites aux filles a promis de  continuer à porter la voix de sa communauté pour l’abandon de l’excision dans les écoles, chez les religieux ou ailleurs.