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Le ministère de l'Education nationale, à travers la Direction du contrôle médical scolaire (Dcms), a organisé, le 16 avril 2015,  un atelier national de consensus sur l'éducation à la santé de la reproduction dans les enseignements. L'objectif étant d'amener la communauté à avoir une bonne compréhension de ce sous-secteur.

La Direction du contrôle médical scolaire (Dcms) du ministère de l'Education nationale a initié un atelier sur le renforcement de l'éducation à la santé de la reproduction. Selon Aminata Traoré, coordonnatrice des programmes et activités liés à la santé de la reproduction à l'école à la Dcm, cette rencontre vise d'abord à apporter des clarifications conceptuelles pour être en phase avec les directives internationales en matière d'éducation sexuelle et reproductive. Il s'agit de passer du concept « éducation sexuelle » à un terme plus précis et plus convenable pour être en phase avec nos valeurs.

Mme Traoré reconnaît certes que des efforts ont été faits dans la sensibilisation et le plaidoyer pour la santé de la reproduction chez les jeunes. Mais, il s'avère aujourd'hui opportun de fédérer toutes les pratiques porteuses. C'est tout le sens du nouveau projet de renforcement de l'éducation à la santé de la reproduction. Ainsi, les apprenants vont pouvoir accéder à des informations scientifiquement pertinentes, adaptées à leur âge et en phase avec leurs valeurs. Après avoir apprécié la démarche enclenchée par les services du ministère de l'Education nationale, la Représentante Résidente du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), André Wojnar Diagne, estime que pour une sensibilisation et une formation des jeunes à grande échelle, l'école est le lieu idéal, en complément de l'éducation reçue en famille, dans la communauté, à la mosquée ou à l'église. Ce point de vue est soutenu par l'ancienne ministre de la Santé Marie Louise Corréa, par ailleurs Présidente de la Coalition nationale pour la promotion de la santé et de l'action sociale. De l'avis de cette dernière, le renforcement de l'éducation à la santé de la reproduction est non seulement nécessaire pour la santé des jeunes, mais leur permet également de continuer leur scolarité dans des conditions favorables, sans abus ni interruption pour des raisons de maladies, de grossesse ou de harcèlement.

En ouvrant les travaux, le ministre de l'Education nationale précise que la prise en charge de l'éducation de la santé de la reproduction appelle la mise en synergie des actions des différents acteurs pour faciliter l'accès des apprenants à des informations et services de qualité. Selon Serigne Mbaye Thiam, la gestion de l'école a changé de paradigmes. Elle s'oriente davantage vers une démarche communautaire. De ce fait, les activités d'éducation doivent être suivies jusque dans la famille, la société et dans tous les lieux de culte. Le ministre réitère sa disponibilité à tout mettre en œuvre pour un grand succès des actions à définir.

 

Source: Le Soleil