Ziguinchor – À 39 ans, C.S. a retrouvé le sourire. Porteuse d’une fistule obstétricale uro-vaginale depuis plusieurs années, elle a subi deux récidives avant de découvrir, grâce à une émission radio, l’existence d’un projet transformateur : Amélioration de la santé et du bien-être des femmes et des adolescents au sud du Sénégal (SDAFSS) Mise en œuvre en Casamance par l’UNFPA et ses partenaires sous financement d’Affaires mondiales Canada (AMC). Son mari, touché par le témoignage d’une survivante, l’a immédiatement accompagnée à la Plateforme des Femmes pour la Paix en Casamance (PFPC).
Après un diagnostic confirmé à l’Hôpital de la Paix, C.S. a bénéficié d’une réparation chirurgicale gratuite, étape cruciale pour restaurer sa santé physique. Mais le projet SDAFSS va plus loin : durant ses 15 jours d’hébergement au centre d’accueil, elle a participé dans le cadre de la préparation à la réinsertion sociale et économique, à des séances de formations qualifiantes de transformation de produits locaux. « Avant, je me sentais isolée. Aujourd’hui, je sais fabriquer du savon et des confitures. Cela m’a redonné confiance », déclare-t-elle.
Aujourd’hui, C.S. a repris son commerce de produits locaux, diversifié grâce à ses nouvelles compétences. Son histoire symbolise l’impact d’une approche holistique : soins médicaux, soutien psychosocial et formation économique. « Le plus beau, c’est de voir ces femmes redevenir actrices de leur vie », souligne la Directrice du centre Kullimaroo.
A Ziguinchor, région du Sénégal touchée par un accès limité aux soins obstétricaux, des centaines de femmes vivent avec des fistules, une complication dévastatrice souvent synonyme d’exclusion sociale. Le projet Amélioration de la santé et du bien-être des femmes et des adolescents au sud du Sénégal (SDAFSS) mise en œuvre par l’UNFPA et porté par des partenaires locaux et internationaux, lutte contre ce fléau via trois axes : prévention, soins chirurgicaux et réinsertion socio-économique.
C.S., mère de famille résiliente, incarne cette dynamique. Prise en charge grâce à une campagne radiophonique dans le cadre du projet SDAFSS – outil clé pour sensibiliser les communautés rurales –, elle a retrouvé sa santé après une intervention à l’Hôpital de la Paix. Mais la prise en charge ne s’arrête pas là : Au centre Kullimaaroo, un volet formation permet aux survivantes de développer des activités génératrices de revenus. « Grâce au savon que je vends, je contribue aux dépenses de la maison », explique-t-elle avec fierté.
