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Contexte et justification :
Bien que l'utilisation de la planification familiale augmente dans la majorité des pays en développement, les taux de
fécondité dans les pays francophones de l’Afrique de l’Ouest restent élevés avec une moyenne de 5,4 enfants par
femme. Ils ont par conséquent la croissance démographique la plus rapide au monde (2,96 pourcent). Plus de 64
pourcent de la population ouest-africaine a moins de 24 ans et le taux de grossesse chez les adolescentes est deux
fois plus élevé que la moyenne mondiale. Plus d'une fille sur 10 âgée de 15 à 19 ans a déjà accouché. Sur le plan
sanitaire, ces pays affichent également les taux de mortalité maternelle, néonatale et infantile parmi les plus élevés.
Pour remédier à cette situation, neuf pays francophones d'Afrique de l'Ouest et leurs partenaires réunis à
Ouagadougou (Burkina Faso) en février 2011, sont parvenus à un consensus important de prendre des mesures
concrètes pour accroître le recours à la planification familiale au profit de leurs populations respectives. Le cadre de
la déclaration de Ouagadougou inclut la nécessité pour chaque pays d'assurer une augmentation régulière des
contributions des budgets nationaux pour l’achat des produits contraceptifs. Des efforts ont été faits dans ce sens au
cours des dix dernières années mais à des degrés variables selon les pays.

Cependant, au cours des trois dernières années, seulement quelques pays du Partenariat de Ouagadougou (PO)
ont régulièrement alloué des fonds internes à l'achat de contraceptifs. Un constat qui milite pour la nécessité de
renforcer le plaidoyer et le leadership au niveau national afin d'augmenter l'allocation de fonds générés en interne
pour le financement de la planification familiale.

C’est ce défi majeur que le Fonds Incitatif de Contrepartie Double (FIx2) qui résulte d’un accord de financement entre
l’UNFPA et la Fondation Bill et Melinda Gates (BMGF) veut contribuer à relever en vue d’une véritable sécurisation
des produits contraceptifs dans les pays du PO.

Une initiative très opportune qui vise à : (i) doter les gouvernements des pays du Partenariat de Ouagadougou d’un
mécanisme innovant pour renforcer la mise en œuvre des engagements dans la sécurisation des produits
contraceptifs et (ii) contribuer de façon significative à l’atteinte de l’objectif d’élimination des besoins non satisfaits en
planification familiale d’ici 2030.

De manière plus spécifique, pour permettre un meilleur accès aux produits contraceptifs dans les pays du PO,
l’initiative accorde des subventions aux pays pour stimuler l’augmentation de l’utilisation des ressources domestiques
pour l’acquisition des produits contraceptifs et offre une assistance technique pour le plaidoyer et la documentation
des bonnes pratiques en vue de la mise à l’échelle.