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La journée internationale de la  jeune fille a été célébrée ce 11 octobre au Théâtre national Daniel Sorano, sous la présidence du ministre de la femme, de la famille et du genre. Cette rencontre, axée sur le thème : "Autonomisation des filles: avant, pendant et après les crises " a été saisi par les parlementaires pour demander à la ministre, l’harmonisation des textes légaux et le relèvement de l’âge légal du mariage à 18 ans.

Au Sénégal, une fille sur trois est mariée avant l’âge de 18 ans. La situation est beaucoup plus inquiétante en milieu rural avec un taux de mariage d’enfants de 49% contre 17% en ville.  Des situations qui compromettent les perspectives d’avenir des filles en matière d’emploi et d’indépendance financière, à l’âge adulte. La représentante des parlementaires a profité de la tribune de la célébration de la journée de la jeune fille pour demander le relèvement légal de l’âge du mariage de 16 à 18 ans chez la jeune fille.

En effet, le Sénégal a ratifié la Convention Internationale des Droits de l’Enfant qui stipule que l’âge légal du mariage est de 18 ans pour filles et garçons. Or, le code de la famille  dispose toujours que les jeunes filles peuvent se marier à 16 ans. D’où une révision de cette loi pourrait permettre de lutter efficacement contre les mariages d’enfants.

La ministre de la famille, de la femme et du genre, rassure et souligne, que la composante jeune est inscrite comme étant une question prioritaire dans l'agenda du travail, de son ministère, à mettre en œuvre dans toutes les régions du pays. Madame Salimata Diop Dieng a se dit confortée par la décision du Chef de l’Etat, de faire de l’année 2018,  année de la femme et du social.

Pour sa part, la représentante des jeunes filles, a osé espérer que la question des filles figurera désormais parmi les priorités des autorités nationales. « Aujourd'hui, nous voulons occuper les sphères de décisions et laisser éclore notre potentialité » a-t-elle poursuivi.

Le thème : «L'autonomisation des filles: avant, pendant et après les crises», a été choisi par le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) et ses partenaires, parce que, les  jeunes filles, enfants, et adolescentes, font face à des problématiques qui ne sont pas les mêmes que les adultes. Cette journée, qui met l’accent sur  les millions de filles vivant actuellement dans des situations d’urgences, est donc dédiée à la défense de leurs droits.

Lors de la cérémonie officielle deux films, sur deux jeunes filles qui le temps d’une journée, ont remplacé à leurs postes la ministre de l’élevage, Aminiata Mbengue Ndiaye et la rizicultrice Korka Diaw ont été diffusés. Les prestations de troupes théâtrales, de groupe de rap ont égayé l’assemblée avant la tenue d’une session de formation en leadership.

Depuis 2012, la journée internationale de la jeune fille est célébrée au Sénégal par le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) et ses partenaires, ONUFemmes, Plan, Save the Children, et le ministère de la famille, de la femme et du genre.