e travail domestique non rémunéré pourrait contribuer à hauteur de 30 % du Pib du Sénégal s'il était pris en compte dans les comptes nationaux. C'est ce qui ressort de l'étude réalisée par le Centre de recherche en économie et finance appliquée de Thiès (CREFAT). Les résultats ont été présentés, lors de la rencontre de restitution de l'étude sur le « Travail Domestique au Sénégal : 30% du PIB à valoriser », tenue le 5 mars 2015, en prélude à la Journée Internationale de la Femme, célébrée sous le thème « Autonomisation des femmes - Autonomisation de l'humanité : Imaginez ! ».
Les travailleurs domestiques (considérés comme des salariés dans un ménage privé et ne recevant pas de gain pécuniaire) pourraient participer à 30 % au Pib de notre pays. C'est ce qu'ont montré les résultats issus d'une étude menée par le Centre de recherche en économie et finance appliquée de Thiès (CREFAT) avec l'appui du Fonds des Nations unies pour la population au Sénégal.
En effet, l'institution de recherche a exploité les résultats de l'enquête de suivi de la pauvreté (Esps) de 2011 qui lui ont permis d'avoir des données sur le temps consacré aux activités de ménage, selon l'âge et le sexe.
Au total dix activités ont été retenues: nettoyage, blanchisserie, cuisine, soins aux enfants et aux personnes âgés, etc. L'enquête du CREFAT montre que le travail domestique non rémunéré est principalement dominé par le fait de s'occuper des enfants et des personnes âgées (11 % du Pib), faire la cuisine (4,7 % du Pib), le shopping (4,3 % du Pib).
Il contribue, de manière déterminante, au bien-être de toute la société, même si c'est à des degrés différents entre les hommes et les femmes.
Malgré l'importance numérique des femmes, leur taux d'activité est de 33.3% contre 69% pour les hommes, dans le même temps, le chômage touche 40,4% de la population féminine et 18% de la population masculine. Les femmes sont le plus souvent occupées à faire des travaux domestiques. Ces différentes activités domestiques encore appelées « production des ménages » ne sont pas considérées comme une activité économique qui génère des revenus et sont insuffisamment pris en compte dans les comptes nationaux. L'étude réalisée par le CREFAT donne un éclairage nouveau sur le travail non rémunéré et sa contribution dans l'économie nationale