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Une nouvelle coalition contre les mutilations génitales féminines (Mgf) et le mariage des enfants, est née. Il s’agit du « Mouvement des Grandes Sœurs ». Elle a été lancée le 8 mars à Dakar et s’est donnée comme objectif d’éradiquer ces phénomènes qui gangrènent la société africaine d’ici 2030.

Soutenu par le programme conjoint UNFPA-UNICEF pour l’accélération de l’abandon de l’excision, le « Mouvement des Grandes Sœurs » ou (Big Sister Movement) pour mettre fin aux Mutilations génitales féminines (MGF) et au mariage des enfants d’ici 2030 a été lancé, le 8 mars à Dakar.

Cette grande offensive composée de femmes issues du monde entier a pour objectifs de soutenir mutuellement pour l’appui technique, le mentorat, une collaboration croisée et des ressources pour apprendre les meilleures pratiques, grandir ensemble et devenir plus fort en tant que mouvement. Cette organisation vise également à identifier les responsables locaux à travers l’Afrique pour renforcer leurs moyens et les former à mener la campagne au sein de leurs communautés.

Entre autres objectifs visés, les « Grandes Sœurs » veulent mettre en place le plus grand mouvement collectif communautaire outillé pour interdire les MGF et le mariage précoce des enfants. Mais aussi établir des relations avec les principaux acteurs et les décideurs pour influencer les membres votant de l’Union africaine (UA).

Selon Mme Jaha Dukureh, Fondatrice de Safe Hand for Girls, cette grande offensive s’explique du fait que les MGF font partie des pires formes de violence faites aux femmes. Elle se désole du fait que, aujourd’hui, plus de 200 millions de filles et de femmes sont victimes des MGF dans 30 pays africains.

Ce qui, à l’en croire, pousse les « Grandes sœurs » à s’engager pour apporter un changement et éradiquer le phénomène. « Nous sommes conscientes que les solutions viennent de l’intérieur et non d’ailleurs ». La Directrice exécutive de la campagne média du mouvement l’a dit en d’autres termes : « se sont les femmes africaines qui vont apporter le changement ».

En prélude au lancement, des journalistes et religieux sénégalais venus de différentes régions du pays ont bénéficié d’ une formation de trois jours sur la campagne mondiale de lutte contre l’excision dénommée « Campagne médiatique mondiale de Guardian » .

Co-organisée par l’Ong Safe Hands for Girls, le projet Guardian, l’OnuFemmes et l’UNFPA,  la formation avait pour objet de créer des liens solides entre la presse, les religieux, les activistes et les acteurs locaux dans la lutte contre l’excision afin d’influencer et de changer les comportements. 

Déroulée dans quatre pays au cours des 12 derniers mois, la campagne médiatique mondiale Guardian a eu un impact énorme allant d’un changement de volonté politique majeure en Gambie avec l’abandon des MGF, à une enquête nationale aux États-Unis, en passant par une intervention ministérielle au Royaume-Uni et la diffusion du premier documentaire long métrage sur les MGF aux heures de grande écoute dans les 28 pays africains où la pratique est encore de rigueur.

Cette campagne est également soutenue par campaignbootcamp.org – reconnu pour sa responsabilisation des jeunes pour le changement. Le premier boot camp a été financé par la Fondation Human Dignity, mais actuellement un partenariat a été noué avec l’UNFPA pour financer le travail de la campagne.

Source Allafrica et APS