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Le Sénégal s’est engagé à étendre à l’échelle nationale l’initiative « New deal », une approche holistique et novatrice qui vise la protection et l’encadrement des jeunes filles, a assuré le Ministre de l’Economie, du Plan et de Coopération, M. Amadou Hott qui conduisait la délégation sénégalaise, au Sommet de Nairobi sur les 25 ans de la Conférence Internationale sur la Population et le Développement (CIPD), tenu du 12 au 14 novembre 2019. Le pays s’est également engagé à réaliser l’objectif zéro décès maternel évitable en intégrant un ensemble complet d’interventions de santé maternelle et l’objectif de moins de 10% de besoins non satisfaits en matière de planification familiale.

Les engagements du Sénégal portent également sur « le renforcement du leadership, de l’autonomisation économique des femmes et des filles, de l’employabilité des jeunes ainsi que la poursuite des programmes de lutte contre les violences basées sur le genre, les mariages d’enfants, les mutilations génitales féminines et les autres pratiques néfastes », a annoncé le Ministre de l’Economie, du Plan et de Coopération. Se référant au respect des valeurs socio-culturelles et des priorités nationales déclinées dans le Plan Sénégal Emergent (PSE 2014-2035), M. Hott a réitéré «  la responsabilisation de tous les acteurs concernés dans la mise en œuvre de la Charte africaine de la jeunesse et de la Feuille de route de l’Union Africaine pour la capture du dividende démographique ».

Devant son homologue de la jeunesse, Mme Néné Fatoumata Tall, M. Amadou Hott a réaffirmé la volonté du Sénégal « de poursuivre sa dynamique de développement du capital humain et de protection sociale à travers, notamment, la couverture maladie universelle, les bourses de sécurité familiale et les cartes d’égalité des chances au profit des personnes vivant avec un handicap ». « Le Sénégal est ouvert à l’échange de bonnes pratiques et à l’amélioration de la condition des femmes, jeunes filles et personnes vulnérables, dans l’esprit de la Déclaration du Caire, avec l’appui de ses partenaires au développement et de toutes les parties prenantes’ », a poursuivi le Ministre de l’Economie, du Plan et de Coopération.

Comme pour le Sénégal, quelque 1250 engagements, dont des milliards de dollar en promesses de dons de partenaires des secteurs public et privé, ont été pris par plus de 160 Etats membres ayant pris part à la Conférence internationale sur la population et le développement, s’est félicité la Directrice Exécutive du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), Dr Nathalia Kanem, à la clôture du Sommet de Nairobi.

Durant trois jours, des dirigeants mondiaux, des parlementaires, des leaders d'opinion, des experts techniques, des chefs religieux, des communicateurs traditionnels, des jeunes, des chefs d'entreprise, des institutions financières internationales, des universitaires, des journalistes, des spécialistes des droits et de la santé sexuelle et reproductive, la société civile et le secteur privé, se sont réunis  au Kenya pour s'engager dans des actions visant à mettre fin à la mortalité maternelle, à répondre à la demande de contraceptifs et à protéger les femmes et les filles contre la violence d'ici 2030.

La délégation du Sénégal était composée des représentants des Ministères en charge de l’économie, de la jeunesse, de la femme, du Conseil Économique Social et Environnemental, du Conseil National de la jeunesse, des réseaux en population et développement  (parlementaires,  religieux, journalistes, jeunes et communicateurs traditionnels), de la commune de Gueule Tapée-fass-Colobane, de la société civile. 

Cinq questions principales étaient au centre des préoccupations à Nairobi : la santé sexuelle et reproductive dans le cadre de la couverture sanitaire universelle, le financement nécessaire pour atteindre tous les objectifs du Programme d'action de la CIPD, la diversité démographique et son pouvoir de stimuler la croissance économique et le développement durable, les mesures pour mettre fin à la violence sexiste et aux pratiques néfastes contre les femmes et les filles, le droit à la santé sexuelle et reproductive, même dans des contextes humanitaires et fragiles.