Après le lancement national à Dakar, le 19 juin dernier, la région de Kolda a donné le coup d’envoi régional du projet « Amélioration de la santé et du bien-être des femmes et des adolescentes du Sud du Sénégal ». C’était le 13 juillet dernier, en marge de la clôture de l’atelier d’élaboration des plans de travail annuels 2018 du projet, en présence du Gouverneur de région, du 1er adjoint au Maire de la ville, du représentant du Conseil Départemental, des représentants des Ministères sectoriels impliqués dans le projet, des ONGs, de la Représentante Résidente de UNFPA et du Représentant de l’Ambassade du Canada.
Venu présider la cérémonie de lancement régional, le Gouverneur de la région de Kolda, M. Ousmane Kane, a salué la pertinence et l’approche multisectorielle du projet qui implique une diversité d’acteurs au niveau central et régional. « La démarche du projet répond à une préoccupation récurrente de l’autorité administrative à savoir l’implication de l’ensemble des parties prenantes dans l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi. Cela facilite l’appropriation, un élément essentiel de la réussite du projet », s’est félicité le Gouverneur de région. Revenant sur les organes de gouvernance du projet, il a réitéré l’engagement de l’autorité administrative à assurer le pilotage du projet au niveau régional en vue d’assurer la synergie, la cohérence et la complémentarité des interventions mises en œuvre par les services déconcentrés des ministères sectoriels impliqués et les ONGs.
Le premier adjoint au maire et le représentant du Président du conseil départemental de Kolda pour sa part, se sont particulièrement réjouis du choix de la cible. Selon eux, aucun effort n’est de trop pour améliorer la santé reproductive des femmes et des adolescentes dans les régions Sud du pays.
Priorité à l’autonomisation des femmes et adolescentes
La Représentante Résidente de l’UNFPA, a renouvelé, ses remerciements au Gouvernement du Canada, à travers Affaires mondiales Canada, pour avoir octroyé à UNFPA pour le compte du Sénégal, un financement de 8,5 milliards de FCFA. Ce financement est d’autant plus bien accueilli que les femmes et les adolescentes, bénéficiaires du projet dans les 5 régions du Sud du Sénégal, ont un accès limité aux services de santé sexuelle et reproductive et sont victimes de mortalité maternelle, grossesses précoces, mariages d’enfants, mutilations génitales féminines. « Dans les zone d’intervention du projet, beaucoup trop de femmes et d’adolescentes y meurent chaque année. Par exemple, en 2017 la région de Kolda a dénombré 49 décès maternels. Ces décès sont d’autant plus tragiques qu’ils sont évitables », a-t-elle déploré. Le représentant de l’Ambassade du Canada, Barnabé Ndarishikanye, pour sa part, est revenu sur la Politique d’Aide Féministe du Canada. Pour lui, les femmes et les jeunes filles doivent être en mesure de jouir de leurs droits en matière de santé reproductive pour leur autonomisation en vue de contribuer à l’économie de leur pays.