« Derrière chaque femme qui perd la vie en donnant la vie, se cache un drame économique et social, pour la famille, la communauté, l’Etat ». C’est le cri de cœur lancé par la Représentante de l’UNFPA, Cécile Compaoré Zoungrana, qui a pris part ce matin à la cérémonie d’ouverture de l’atelier de développement des Soins Obstétricaux et Néonatals d'Urgence (SONU) qui se tient du 11 au 13 septembre à Dakar.
La rencontre présidée par le Directeur de la Santé de la Mère et de l’Enfant, Dr Omar Sarr, a enregistré la participation des réprésentants des régions médicales, des associations professionnelles de la santé, des Directions du Ministère de la Santé en charge des ressources humaines et des statistiques, des Hôpitaux, des partenaires techniques et financiers.
Appuyé par les Fonds Français Muskoka, L’atelier a pour objectif de mettre en place une stratégie pour résorber le gap en SONU et assurer une couverture optimale à travers le pays. En effet, le Rapport de l’Enquête Rapide SONU de 2016, réalisée par le Ministère de la Santé et de l’Action Sociale, sous le leadership de la Direction de la Santé de la Mère et de l’Enfant, a montré que l’offre de SONU de qualité 24h/24h reste insuffisante. « Les services SONU ne sont accessibles que dans 38 structures de santé alors que les besoins sont estimés à 148 », a souligné Dr Omar Sarr. L’amélioration de la qualité des soins au moment de la naissance, a été identifiée comme la principale stratégie pour réduire les décès maternels et néonatals, a rappelé la Représentante de l’UNFPA.
Au Sénégal, le ratio de mortalité maternelle a beaucoup baissé, mais reste encore élevé. En effet, il est passé de 510 à 315 décès pour 100 000 naissances vivantes entre 1992 et 2015. Chaque jour, 4 femmes perdent la vie en donnant la vie. On note une surmortalité des mères adolescentes avec 629 décès pour 100 000 naissances vivantes. Concernant la mortalité néonatale, elle demeure élevée à 28 pour mille naissances vivantes selon l’EDS 2017 et représente 50% des décès d’enfants de moins de cinq ans
Le Sénégal s’est engagé de réduire la mortalité maternelle à 70 décès pour 100 000 naissances vivantes et la mortalité néonatale à 10 pour mille d’ici 2030, pour atteindre les Objectifs de Développement Durable.