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C’est le thème de la Journée Mondiale de la Population célébrée le 11 juillet au Sénégal, à l’instar de la communauté internationale. Occasion ne pouvait être plus belle pour célébrer les 25 ans de la Conférence Internationale sur la Population et le Développement (CIPD) de 1994 et les 50 ans de la création du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) en 1969.

C’est devant une forte mobilisation de jeunes et en présence des partenaires au développement, de la société civile, que la Représentante de l’UNFPA, Mme Cécile Compaoré Zoungrana, le Directeur du Cabinet du Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, M. Aliou Ndiaye et le Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies, Mme Priya Gajraj,  ont magnifié les 25 ans de la CIPD et les 50 ans de UNFPA.

La Représentante de l’UNFPA a rappelé le contexte de création de l’UNFPA. «En 1969, année, il était difficile pour les femmes dans le monde de se procurer un moyen de contraception. Le risque de mourir en donnant la vie était élevé. De nombreuses femmes se trouvaient dans l’impossibilité de choisir leur conjoint, le moment de leur mariage, le nombre de leurs enfants, ou de poursuivre des études ». 50 ans après, elle s’est félicitée des progrès notables au niveau mondial et national obtenus dans la mise en œuvre du Programme d’action de la CIPD, adopté en 1994. « 25 ans après la conférence du Caire au Sénégal, des avancées ont été enregistrées dans l’amélioration de la santé des mères et des jeunes, la disponibilité des données de population de qualité et la lutte contre les violences basées sur le genre ».  Elle a toutefois déploré la persistance des décès maternels, des grossesses non désirées, des violences basées sur le genre. « Il y a encore trop de personnes laissées pour compte », a- t-elle regretté. « Il est temps d’agir, de toute urgence, pour qu’il y ait moins de grossesses non désirées, moins de décès de femmes et de filles, pour qu’elles aient accès à une protection renforcée contre les violences basées sur le genre », a appelé la Représentante de l’UNFPA.

Le Directeur du Cabinet du Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, M. Aliou Ndiaye, est lui revenu sur les avancées du Sénégal engagé dans la capture du dividende démographique. « Le nombre moyen d’enfants par femme en âge de procréer est passé de 6,4 enfants en 1986 à 4,6 enfants en 2017. De même, le taux de mortalité maternelle a baissé entre 1992 et 2017, passant de 510 à 273 décès pour cent mille naissances vivantes », a- t-il souligné. Selon lui, ces progrès sont le résultat de la mise en œuvre de  différentes politiques sectorielles notamment dans le domaine de la santé, de l’éducation, de l’emploi et du genre. «Aujourd’hui, dans le Plan Sénégal Emergent (PSE), la problématique de la population et de la capture du dividende démographique est une préoccupation majeure à travers l’axe 2 portant sur le développement du Capital humain », a-t-il fait remarquer.

Auparavant, dans une déclaration d’engagement les réseaux en population et développement de jeunes, religieux, journalistes, parlementaires et communicateurs traditionnels ont réaffirmé leur engagement en vue d’accélérer et de parachever la mise en œuvre du programme d'action de la CIPD et la réalisation de trois objectifs transformateurs de l’UNFPA d’ici à 2030 : zéro besoin non satisfait en matière de contraception, zéro décès maternel évitable, et zéro violence sexiste et pratique néfaste.

La cérémonie officielle a été suivie du panel au cours duquel la Direction de la Santé de Mère et de l'Enfant, la Direction de l'Egalité et l'Equité de Genre, la Direction de la Famille, le réseau des jeunes et les participants ont échangé sur les progrès du Sénégal en matière de santé sexuelle et reproductive, genre, violences basées sur le genre, participation des jeunes, les défis et les stratégies pour accélérer la mise en oeuvre du Programme d'Action de la CIPD.

Pour rappel, du12 au 14 novembre 2019, le Fonds des Nations Unies pour la Population, conjointement avec les gouvernements du Kenya et du Danemark, organisera le Sommet de Nairobi sur le thème « 25 ans de la CIPD : accélérer les promesses ». Ce sommet réunira des Chefs d'État, des ministres, des parlementaires, des leaders d'opinion, des experts, des organisations de la société civile, des jeunes, des dirigeants d'entreprises et de communautés, des organisations confessionnelles, des institutions financières internationales, des universitaires et des milliers des participants. Cette rencontre de haut niveau sera une occasion unique de s'engager dans un élan commun en vue d’accélérer et de parachever la mise en œuvre du programme d'action de la CIPD.