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Le Secrétaire Général du Ministère de la Santé et de l’Action sociale, M. Alassane Mbengue, a procédé, le 19 juin, au lancement officiel du projet « Amélioration de la santé et du bien-être des femmes et des adolescentes du Sud du Sénégal (SDAFSS) », en présence de l'Ambassadeur du Canada au Sénégal, de la Représentante de l'UNFPA, du Directeur régional de l'Afrique de l'Ouest et du Centre de l'UNFPA, des représentants des ministères sectoriels (femme, jeunesse, éducation, économie), des partenaires techniques et financiers, de la société civile, des jeunes, religieux, des communicateurs traditionnels.

Le Gouvernement du Canada, à travers Affaires mondiales Canada, a octroyé au Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) un financement d’un montant de 19,9 millions de dollars canadiens sur cinq ans (2018-2022). Cette initiative vise à améliorer la santé et le bien être des filles et des femmes du Sud Sénégal (Ziguinchor, Kolda, Sédhiou, Tambacounda et Kédougou), à travers une meilleure utilisation des services de qualité en santé maternelle y compris  la planification familiale, en santé de la reproduction des adolescents (es)/jeunes et en prévention et prise en charge des violences basées sur le genre.

Le projet s’inscrit dans le cadre la Politique d’aide internationale féministe du Canada qui fait la promotion, à l’échelle mondiale, de la santé sexuelle et reproductive et des droits connexes de l’ensemble des femmes et des filles, en particulier les plus pauvres et les plus vulnérables, afin de s’assurer qu’elles ont accès aux services et aux renseignements dont elles ont besoin pour disposer de leur corps, contrôler leur vie et décider de leur avenir. « Le Canada donne aux femmes et aux jeunes la chance de mener une vie plus saine et plus prospère », a souligné son Excellence Lise Filiatrault Ambassadeur du Canada au Sénégal.

Le Secrétaire Général du Ministère de la Santé et de l’Action sociale s’est, pour sa part, félicité de cette nouvelle initiative, alignée sur les priorités nationales en matière de la santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile et de l’adolescent. Selon lui, elle vient consolider les acquis et accélérer les efforts du Gouvernement pour répondre de manière concertée aux besoins en santé des femmes et des adolescentes. « L’approche multisectorielle sera privilégiée avec l’implication des Ministères sectoriels en charge de la femme, de la jeunesse, de l’éducation, la justice, l’économie et des ONGs»,  a assuré M. Alassane Mbengue.

La Représentante de l’UNFPA, a pour sa part, apprécié la contribution remarquable de Affaires mondiales Canada, pour changer la vie de plus de 635 000 femmes dans les cinq régions au Sud du Sénégal. Elle a salué la pertinence du projet. « Dans ces régions, la femme qui joue un rôle fondamental dans la production des moyens de subsistance de la famille et de la communauté, se trouve paradoxalement dans une situation précaire, due au faible accès à ses droits en matière de santé reproductive et d’autonomisation », a regretté Mme Cecile Compaoré Zoungrana.

Le projet va adresser trois défis principaux à savoir la faible utilisation des services de santé sexuelle et reproductive de qualité; les inégalités de genre et persistance des mariages d’enfants et de l’excision; la faible disponibilité de données de qualité en matière de santé sexuelle et reproductive, violences basées sur le genre.

Plus de 635 000 femmes (15 à 49 ans) dont 320 000 adolescentes, dans les cinq régions au Sud du Sénégal (Kédougou, Kolda, Sédhiou, Tambacounda, Ziguinchor) seront les principales bénéficiaires des interventions qui vont agir simultanément sur : 1) la qualité des services offerts de santé reproductive et sexuelle ; 2) la demande des services et; 3) les données dans le domaine sur laquelle les décisions sont prises.