Vous êtes ici

Les Centres Conseil pour Adolescents(CCA) de Tambacounda et de Bakel ont unis leurs stratégies d’accompagnement à la promotion des organisations de jeunes et à l’éducation à la santé de ces derniers, en initiant un festival dénommé du meilleur tube oriental. Cette 1ère édition du 13 au 15 Aout 2016, lancé par l’adjoint au gouverneur en charges des affaires administratives avec l’appui technique et financier de l’UNFPA (Fonds des Nations Unies pour la Population), est un moyen efficace de sensibilisation sur les risques des Violences Basées sur le Genre(VBG) chez les jeunes filles.

Selon Madou Cissé coordonnateur du CCA de Tambacounda, l’organisation de ce festival entre dans le cadre de la multiplication des stratégies d’intervention en partant de ce que les jeunes aiment, c’est-à-dire la musique surtout le Rap. Il a également fait savoir qu’à ce jour, tous les indicateurs de santé dans la région sont au rouge, car « nous avons le taux de prévalence le plus bas en matière de planification familiale ».

Pour Babacar Guèye, expert régional de l’UNFPA à Tambacounda 9, 1% des ménages sont dirigés par des femmes. A l’en croire, « des investissements s’imposent pour protéger leur santé, notamment leur sexualité et procréation, pour leur permettre de recevoir une éducation de qualité et pour élargir leurs perspectives économiques, notamment celles d’obtenir un emploi décent ». Ce qui a fait dire à Madou Cissé que pour les grossesses précoces, la région de Tambacounda est à 16,18%. Tout en soulignant une lègère diminution des cas, il précisera qu’il y a encore de la mer à boire eu égard aux conséquences néfastes que ce phénomène de grossesses précoces engendre sur la santé de la jeune fille. Egalement, sur 6 filles, au moins 2 sont données en mariage précoce. C’est dire que ces pratiques sont toujours vivaces dans la région de Tambacounda.

Cette 1ère édition du festival du meilleur tube oriental est aussi un concours ouvert à tous les artistes musiciens de la région avec un jury constitué et composé entre autres du Directeur du centre régional culturel de Tambacounda, du principal Bocar Sall et aussi de Malal Talla alias « fou malade ». Et à la fin de ce concours de Rap de 2 jours, 8 jeunes artistes seront retenus et vont se produire en studio en compilation sur la santé de la reproduction que l’UNFPA va soutenir pour une large vulgarisation au Sénégal et même dans la sous région Ouest Africain, précise Madou Cissé. Et pour le partenaire UNFPA, qu’« aucune femme ne perde la vie en donnant la vie ».

Ansoumana SADIO/www.Tambacounda.Info/