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15 femmes victimes de fistules ont retrouvé le sourire. Elles ont reçu des kits de dignité des mains du Directeur de Cabinet du Ministère de la Santé et de l'Action sociale, de la Représentante Résidente de UNFPA, de la Directrice de l'Hôpital Général de Grand Yoff, du Chef du service urologie de HOGGY. Elles ont bénéficié d'une opération chirurgicale gratuite, grâce à l'appui de l’UNFPA, dans le cadre de la célébration de la journée internationale pour l'élimination de la fistule obstétricale, placée sous le thème « Ne laissons personne à côté: engageons-nous à éliminer la fistule maintenant! ».

Depuis 2003, l’UNFPA, le Fonds des Nations Unies pour la population, initiateur de la Campagne mondiale pour éliminer les fistules, et ses partenaires, ont rendu possibles près de 100 000 interventions chirurgicales qui ont changé la vie de femmes.

Traumatisante et stigmatisante, la fistule résulte d’un accouchement difficile. Cette affection entraîne souvent une perte incontrôlée d’urines chez la femme et souvent son rejet par sa famille. Elle met en péril la santé, les espoirs et la dignité de plus de deux millions de femmes dans le monde. Chaque année, 50 000 à 100 000 femmes développent la fistule. Au Sénégal, on estime à 400 le nombre de nouveaux cas annuels. Mais l’absence de données statistiques fiables ne permet pas d’appréhender la situation réelle.

La fistule touche principalement les filles adolescentes et les femmes les plus vulnérables  et le plus pauvres de la société, et ou vivant dans les zones enclavées, loin de tout service médical. Sa survenue est favorisée par les inégalités de genre, la pauvreté, le mariage précoce, le faible accès ou l’utilisation tardive des services de santé sexuelle et reproductive de qualité. Le coût du traitement chirurgical estimé à 200 000 reste hors de portée pour la majorité des victimes. Assurer l'accès universel aux services de santé sexuelle et reproductive de qualité afin que chaque accouchement soit sans danger peut contribuer à prévenir la fistule