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Le Sénégal ambitionne de porter son taux de prévalence contraceptive à 45 % en 2020 comme prévu dans le Cadre stratégique national de planification familiale 2016-2020, a indiqué, jeudi, le directeur de la santé de la reproduction et de la survie de l’enfant (DSRSE), docteur Bocar Mamadou Daff.

Au Sénégal, la planification familiale, qui est une des stratégies prioritaires pour réduire la mortalité maternelle, a déjà connu des avancées significatives avec un taux à 21%, en 2016", a-t-il expliqué.

Le docteur Daff s’exprimait ainsi lors d’une conférence de presse, tenue en prélude au Sommet de Londres sur la planification familiale, qui aura lieu le 11 juillet prochain. Le Sommet de Londres va coïncider avec la célébration de la Journée mondiale de la population.

Au Sénégal, l’accent sera mis sur le thème : "Planification familiale : Autonomisation des populations et développement du Sénégal".

D’après le docteur Daff, pour atteindre de tels objectifs, la DSRSE a commencé par discuter avec les districts sanitaires et les régions, pour qu’ils formulent eux-mêmes les interventions qu’ils jugent prioritaires.

"Cela nous a permis d’aboutir, pour chaque région, à estimer en quoi elles peuvent contribuer à l’atteinte des 45 % de taux de prévalence en 2020", a-t-il confié.

"Nous avons élaboré un plan opérationnel pour chaque région, sur 5 ans et pour chaque année, il y a des activités programmées et budgétisées", a-t-il signalé, précisant que si les ressources nécessaires sont disponibles, les résultats suivront.

Il s’est également appesanti sur la stratégie de la Santé de la reproduction des adolescents et des jeunes (SRAJ), qui a permis aux autorités sanitaires, de mettre en place, dans chaque structure de santé, un "espace ado-jeune" équipé.

Le représentant assistant du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA-en anglais) Sénégal), Moussa Faye a relevé qu’au Sénégal, 25 % des femmes actuellement en union ont des besoins non satisfaits en matière de planification familiale. Ce qui, en d’autres termes, signifie que la prévalence contraceptive passerait de 23 % à 49 %, si tous les besoins en matière de planification familiale étaient satisfaits, a-t-il estimé.

Il a rappelé l’importance que revêt le Sommet de Londres qui, dit-il "est la deuxième réunion des groupes de donateurs et des parties prenantes à l’origine de l’initiative Planification familiale 2020 (Family Planning 2020, FP2020), qui vise à étendre l’accès à la planification familiale à 120 millions de femmes supplémentaires d’ici à 2020".

Source: APS