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Selon l’Enquête Démographique et de Santé Continue de 2016, rendue publique ce mercredi, 23% des femmes de 15 à 49 ans ont subi l’excision. Ce taux était de 24% en 2015 soit une baisse d’un point. 

C’est l’un des résultats de l’étude portant sur les données démographiques de santé continue (EDS) et sur les prestations des services de soins de santé (ECPSS), dont la restitution a réuni l’ANSD, le ministère de la santé, les partenaires techniques et financiers dont le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) et l’USAID. D’une périodicité quinquennale, l’Enquête Démographique et de Santé Continue est devenue annuelle depuis 2012.

Le Directeur de  l’Agence nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD), renseigne que, parmi les filles de moins de 15 ans, 14% sont excisées. Les disparités régionales révèlent que, près de la moitié habite dans les régions de Matam et Tambacounda, contre moins de 1% dans les régions de Louga et Diourbel. 4% ont subi la forme extrême  appelée infibulation qui consiste  à fermer la zone génitale.

Aboubacar Sedikh Bèye estime que  les résultats de cette enquête exécutée de mars à novembre 2016 par son agence, avec l’appui du ministère de la Santé et de l’Action sociale, le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) et l’USAID sont "plutôt satisfaisants d’une manière générale".

Selon la Représentante Résidente de l’UNFPA, Andréa Wojnar Diagne, le fait de s’appuyer "sur des données fiables, actualisées et accessibles est une condition sine qua non pour la formulation de politiques et stratégies de développement pertinentes et adaptées". Selon elle ces données sont importantes car elles permettent de mesurer les efforts fournis.

Madame Diagne a, par ailleurs, exhorté le gouvernement sénégalais à "utiliser les résultats de ces enquêtes pour une meilleure capture du dividende démographique".