Vous êtes ici

 

Une mission gambienne, composée de représentants du Gouvernement, de la société civile, de l’UNICEF et de l’UNFPA, effectue un voyage d’étude au Sénégal du 28 avril au 2 Mai 2016. L’objectif de cette mission est d’apprendre de l’expérience du Sénégal pour amener les communautés à abandonner la pratique des Mutilations génitales Féminines (MGF)/excision.

Les membres de la mission, vont discuter avec leurs homologues sénégalais des stratégies d’interventions mises en œuvre par le pays dans le cadre du Plan d’Action national pour l’accélération de l’abandon de l’excision. Ils se rendront également à Thiès pour rencontrer les communautés ayant renoncé à la pratique de l’excision.

 

La mission Gambienne va s’imprégner de l’approche multisectorielle holistique basée sur les droits humains intégrant (i) le renforcement des capacités des communautés, des prestataires de santé et des professeurs relais techniques, (ii) la mobilisation sociale, (iii) le plaidoyer basé sur les argumentaires religieux et sanitaire, (iv) le partenariat avec  la société civile et les jeunes, (v) la vulgarisation de la loi pénalisant les mutilations génitales féminines, (vi) la gestion des connaissances avec notamment la production de données et d’études. A l’issue de la visite, les membres de la mission et leurs homologues du Sénégal identifieront des axes de coopération transfrontalière en matière de lutte contre les Mutilations Génitales Féminines.

 

Selon l'Enquête Démographique de Santé de 2013, la prévalence des MGF est de 74,9% en Gambie. Depuis le début de la mise en œuvre en 2009 du programme conjoint UNFPA / UNICEF pour l’accélération de l'abandon de l’excision, un total de 1015 communautés ont publiquement déclaré l’abandon des MGF. En Décembre 2015, la Gambie a adopté une loi interdisant la pratique des MG. Selon le Coordonnateur du programme conjoint UNFPA- UNICEF, Fatou Kinteh, chargée de programme à UNFPA, « La Gambie a plus que jamais du travail à faire pour consolider  les acquis et intensifier les efforts dans la mobilisation sociale et la formation pour vulgariser la loi et impliquer les communautés ».

Au Sénégal, en 2015, 6 176 communautés au Sénégal ont déclaré avoir abandonné la pratique de l’excision contre 5 934 en 2014. Pour les filles âgées de moins de 14 ans, le taux de prévalence de l’excision est passé de 18%  à 13% entre 2013 et 2014.

Dans le monde, plus de 130 millions de filles et de femmes sont des victimes des mutilations génitales féminines. Chaque année, environ 3 millions de filles dans le monde subissent la pratique. Le Programme conjoint UNFPA-UNICEF sur les mutilations génitales féminines/l’excision : accélérer le changement est la principale initiative mondiale prônant l’abandon de ces pratiques.