Vous êtes ici

La prévalence contraceptive chez les femmes en union ne cesse d’augmenter, passant de 8% en 1997 à 23% en 2016. Pour la première fois, depuis 10 ans,  le nombre d’enfants par femme qui stagnait à 5 a enregistré une baisse. C’est ce qui ressort entre autres de la quatrième phase de l’Enquête Démographique et de  Santé (EDS) de l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD).  Les résultats ont été rendus publics ce mercredi, au cours d’un atelier de restitution auquel ont pris part, l’ANSD, le ministère de la santé et les partenaires techniques et financiers dont le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA).

Selon les résultats de l’EDS 2016, près d’une femme sur cinq utilise une méthode contraceptive moderne. Ainsi la prévalence qui était à 21% en 2015 connait une avancée de 2 points et se retrouve à 23%. Elle est plus élevée en milieu  urbain (31%) qu’en milieu rural (17%). La région de Tambacounda enregistre le taux le plus faible, 10%. Dans l’ensemble les femmes préfèrent d’abord les injectables, ensuite les implants et enfin la pilule.

L’enquête révèle que 35% des femmes de 15-49 ans en union  déclarent qu’elles veulent différer la venue d’un enfant de deux ans ou plus. Des progrès sont aussi réalisés dans le domaine de la baisse de la fécondité et de  la mortalité infantile et juvénile.

En effet, le nombre d’enfants par femme, qui stagnait à 5 ces dix dernières années, commence à descendre. Le Directeur de l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD), Aboubacar Sédikh Bèye renseigne que, c’est la première fois que le  Sénégal descend de la moyenne de 5 enfants par femme en âge de procréer, avant de préciser que  l’enquête de cette année montre qu’on est à 4, 7 enfants par femme.

Outre la baisse de la fécondité,  il a été constaté une baisse continue de la mortalité chez les enfants de moins de 5 ans. Elle  est passée de 65 pour mille entre 2012-2013 à 51 en 2016». Ces résultats enregistrés font dire au directeur de l’Ansd qu’il y a énormément d’efforts qui ont été faits.

Partenaires dans le cadre de la réalisation de cette enquête, le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) a plaidé pour sa pérennisation.  La représentante de l’UNFPA, Mme Andréa Wojnar Diagne a appelé le gouvernement à renforcer «sa contribution financière à ces objectifs dont la réussite de l’émergence est fortement liée».